La sélection fait son chemin : les mille et une façons d'écrémer en Allemagne. En Belgique, aucune sélection à l'entrée, mais beaucoup échouent... En Espagne : massification et sélection à la fois... Grande-Bretagne : la loi du marché prévaut sur la tradition... En Italie : peu d'étudiants arrivent au bout des études... Pays-Bas : renforcement de la sélection par l'argent... Portugal : un numerus clausus cache-misère...
Evolution de ce diplôme réservé longtemps à une élite lettrée, aristocratique puis bourgeoise, avant de devenir l'examen de base indispensable à toute formation.
Quelle école voulons-nous ? Comment l'adapter aux défis d'aujourd'hui ? Par quels leviers conduire le changement ? Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, livre sa philosophie de l'école et sa conception de son propre rôle, dans un dialogue avec le sociologue Edgar Morin, partisan d'une éducation plus innovante.
Les débats sur les origines des inégalités scolaires entre les élèves descendants d’immigrés et les « natifs » restent vifs. Pour certains, les politiques de démocratisation de l’enseignement secondaire ont suffi à éliminer la spécificité des destins scolaires des descendants d’immigrés.
Pour d’autres, le handicap des descendants d’immigrés persiste à milieu social égal. L’origine des inégalités serait alors à rechercher du côté du système éducatif lui-même, de la nature de l’offre de formation adressée aux différents types d’élèves, de la ségrégation entre établissements scolaires.
Ce dossier est une mise en perspective de ce débat au travers de quatre contributions basées sur des données comparatives nationales et internationales. Elles proposent des analyses originales des destins scolaires des élèves issus de l’immigration pour identifier les origines sociales et scolaires des inégalités de réussite. Notes : Bibliogr.
Une étude sur les caractéristiques communes aux supports pédagogiques malgré leurs diversités. L'objectif est de donner aux pédagogues le pouvoir de choisir les influences qui s'exercent sur leur manière d'enseigner afin de réduire les inégalités scolaires.
Le mythe de l’égalité républicaine, nous n’y croyons plus trop, nous savons bien que certains élèves « sont plus égaux que d’autres ». Nous ne sommes pas naïfs. Mais pour la plupart, enseignants et acteurs de l’éducation, nous pensons travailler à la promotion de tous et souhaitons souvent pouvoir « compenser » les inégalités.
En réponse à la crise que traverse le système éducatif français, a été votée en 2013 la loi sur la refondation de l’école. Elle offre, par certains de ses dispositifs, l’opportunité de reconstruire une culture professionnelle commune. Pour l’approfondissement des dynamiques en cours, cet ouvrage appréhende le système éducatif dans son contexte républicain et sous l’angle de l’économie mondialisée de la connaissance. Il a été rédigé par une équipe pluridisciplinaire et pluri-catégorielle. Le constat des dysfonctionnements est éclairé par une approche historique et comparative. L’institution peut être revivifiée par la mise en place de stratégies dialogiques, grâce à une approche anthropologique.
Des préconisations en éducation, formation des enseignants, et dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, sont faites en regard de la loi de 2013 et du nouveau référentiel de compétences des métiers de l’enseignement. Deux axes sont proposés : – une démarche émancipatrice inspirée par les mouvements d’éducation populaire et citoyenne ; – une démarche universitaire et institutionnelle portée par les sciences de l’éducation. Des alternatives opérationnelles, synthèses de ces deux démarches, apportent des perspectives concrètes d’application à court, moyen et long terme.
L'auteur analyse deux des quatre domaines essentiels pour travailler à une réorientation pédagogique qui conditionne la démocratisation de l'école : l'enseignement de la langue orale française en maternelle et la compréhension de la graphophonologie à la charnière GS-CP.
En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd'hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l'intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en " sciences de l'éducation ". Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en oeuvre. L'idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d'atteindre leur objectif véritable : la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle. Cette hypothèse, que certains trouveront invraisemblable, conduit à poser deux questions : Quelle étrange logique pousse les sociétés modernes, à partir d'un certain seuil de leur développement, à détruire les acquis les plus émancipateurs de la modernité elle-même ? Quel mystérieux hasard à répétition fait que ce sont toujours les révolutions culturelles accomplies par la Gauche qui permettent au capitalisme moderne d'opérer ses plus grands bonds en avant ?
Les cinq articles rassemblés dans le dossier donnent à voir comment se configurent, dans des systèmes éducatifs particuliers, des questions, des tensions et des contradictions. Quelles sont les catégories de population visées et comment, par qui et selon quels critères sont-elles définies ? Quels sont les objectifs, les mesures et les modes de faire promus par ces politiques ? Quelle évaluation en est faite, par qui, selon quelles procédures et en fonction de quels objectifs ? Notes : bibliogr.