Les enseignements pratiques interdisciplinaires vont se mettre en place à la rentrée 2016. Dans certains collèges, on anticipe déjà. Dans d’autres, les pratiques interdisciplinaires existent depuis un certain temps. On ne part donc pas de rien et les EPI peuvent s’appuyer sur l’existant.
Les neurosciences provoquent des polémiques. Pour certains, elles représentent une menace pour une vision humaniste de la pédagogie. Pour d’autres, elles produisent des résultats évaluables qui feraient office de preuves. Est-on condamné à cette logique binaire ?
Une "école du socle commun" est d'abord une invitation à penser les apprentissages sur le long terme, dans toutes leurs dimensions, avec les acteurs dans toute leur diversité. Dès lors, comment dépasser les divergences persistantes dans les cultures professionnelles du premier et du second degré, dans l'intérêt bien compris des élèves ? Construire une école du socle, c'est imaginer de nouvelles structures et de nouveaux fonctionnements. Une école dans laquelle serait mise en oeuvre une évaluation des acquis de élèves, non plus seulement en termes de connaissances, mais également de capacités à mobiliser celles-ci dans des situations complexes. Et comment mettre en place des pratiques éducatives dans le cadre d'un partenariat avec les projets des collectivités territoriales ?
Ce dossier mutualise différentes réflexions et expériences menées sur le terrain.
Comment les élèves se débrouillent-ils d’une tâche de recherche, de tri et d’exploitation d’informations, en utilisant des supports papier ou numérique ? Comment les aider à développer ces compétences « info-documentaires », à passer de l’information identifiée au savoir assimilé et mobilisable ?
Derrière ce dossier, l’idée que toutes les disciplines sont concernées par la compétence 1 du socle commun, puisque l’on travaille la compréhension et l’expression, écrites et orales, en maths comme en histoire, en technologie comme en sciences… Maitrise de la langue et compétences : un couple que l’on peut apprendre à faire danser souplement.
L’objet de ce dossier est de montrer et d’analyser les différentes manières dont joue le temps dans les apprentissages. À long terme sur les parcours des élèves ou la manière dont les enseignants conçoivent leur enseignement. À court terme sur la vie de la classe, ses gestes au quotidien, le respect des rythmes de chacun, les souplesses à trouver entre lenteur et rapidité. Enseigner ne peut se penser sans réflexion sur le temps, sa nature, ses cycles, ses continuités et ses ruptures. Nous avons ainsi voulu proposer un ensemble de réflexions et de témoignages qui aident chacun, dans toutes ses dimensions, à faire avec le temps.
Attention, dans tous les sens : pour les enseignants, en soignant la formulation des consignes, en réfléchissant à leur utilité pour les apprentissages ; pour les élèves, en apprenant à s’en débrouiller. Dans un univers où les « instructions » sont nombreuses, il faut savoir où porter son attention, apprendre à ne pas être prisonnier des consignes, à parfois ne pas la respecter, ou en tout cas en respecter l’esprit plutôt que la lettre... Ce dossier montre que la consigne scolaire ne doit jamais être une fin en soi, pas uniquement un dispositif de contrôle de connaissances, mais bien d’abord un outil, un moyen d’apprendre.
Ce dossier propose des témoignages de pratiques disciplinaires et transversales (IDD, TPE, projets communautaires...), des exemples de projets d'établissement ambitieux, des réflexions sur l'intérêt des échanges et des programmes européens (Erasmus, Comenius) avec des propos d'élèves qui y ont participé. Comment faire émerger cette "conscience européenne" ? Un entretien avec Bronsislaw Geremek et la relecture finale de François Audigier contribuent à répondre à cette question.
Comment faire acquérir à tous les collégiens un socle commun de connaissances et de compétences ? Comment faire ? Comment valider l'acquisition des compétences ? Les enseignants s'interrogent sur la réalisation de cet ambitieux objectif institutionnel. Pour les aider à trouver leurs réponses, l'auteur a réuni les contributions d'enseignants et d'équipes qui, en France et à l'étranger, explorent cette approche. Un ouvrage essentiel pour mettre en œuvre le socle et entrer dans le monde passionnant du travail par compétences.
Le « travail à la maison » est depuis plus de cinquante ans sur la sellette mais il n’a jamais quitté les pratiques quotidiennes des classes. Certains défendent son utilité, voire sa nécessité pour réussir sa scolarité ; d’autres mettent en avant l’inégalité des élèves face à l’aide qu’ils peuvent recevoir à la maison ou ailleurs. Loin de tomber dans cette opposition trop binaire, ce dossier a pour ambition d’aller voir en quoi cette question constitue un angle privilégié d’observation du fonctionnement de l’école : relations avec les familles, notion de travail personnel et d’autonomie, nécessité de donner du sens à ce travail scolaire hors de l’école,...
Le dossier s’appuie sur de nombreux témoignages de pratiques, en classe, avec les élèves, sans négliger la nouvelle dimension du péri et de l’extra-scolaire. Les devoirs à la maison, une question lourde d’enjeux !