Plaidoyer pour la réhabilitation de l'imagination, ce dossier propose de rechercher des idées nouvelles pour pallier au manque cruel d'expressions personnelles des individus et combattre la prédominance du réel dans nos sociétés. A l'école, il faut, dès la maternelle, trouver un compromis : laisser faire l'enfant et le guider pour qu'il s'épanouisse. Autrement dit, il faut dépasser la stérile contradiction mémoire-imagination.
Théâtre, danse, cirque... Quelles formations et quelles pédagogies pour ces disciplines artistiques ? Le manque de réflexion et de concertation sur la question n'a d'égal que celui des débouchés, qui ne décourage pourtant pas les vocations.
Le mouvement lycéen et l'interprétation des grèves met en relief un malaise social et générationnel. Pourquoi chaque année des dizaines de milliers de jeunes quittent le lycée en cours de route ?
Le retour de l'autorité, 30 ans après mai 68, répondrait aux manques de repères et à la montée de la violence. La seule autorité admise repose sur des compétences et sur la confiance. Notes : Bibliogr.
Nécessité d'accéder à une souveraineté citoyenne par l'école. Paradoxe : la désobéissance civique implique d'agir en tant que menbre de la cité tout en s'opposant à ses lois, l'insoumission légitime. Faut-il être systématiquement inscrit sur les listes électorales ? Réactions dans les banlieues. La déclaration des droits de l'homme a 50 ans. La nation comme rempart. La citoyenneté comme art de vivre au temps de la civilisation des loisirs. Retour de l'instruction civique. Lettre ouverte à ceux qui n'aiment pas les autres...
Dans son livre "Chagrin d'école", Daniel Pennac raconte comment il est passé du cancre au professeur, de l'analphabète au romancier, décrit la honte des exclus du savoir et fait le portrait des "professeurs sauveurs" qui sont capables de leur rendre espoir.
En matière d'éducation, le qualitatif l'emporte largement sur la quantitatif. En effet, les statistiques internationales montrent que l'efficacité d'un système éducatif réside moins dans le nombre d'heures de cours reçus par les élèves que dans l'organisation des groupes, la prise en charge de chacun et l'individualisation des progressions. Est-ce le profil de l'école de demain, totalement repensée, qu'esquisse aujourd'hui le ministre de l'éducation Xavier Darcos en diminuant les cours du primaire et du collège ? Mais dans certaines filières, notamment en lycée professionnel, alléger les horaires ne paraît opportun ni aux enseignants ni aux élèves.
L'aide aux devoirs après l'école sera proposée prochainement dans un collège sur cinq. Dans quelle mesure, cet accompagnement éducatif est-il une utile mesure de remédiation, une chance pour les élèves décrocheurs et les parents qui ne peuvent assurer financièrment une aide extérieure ?
Un numéro du Monde de l'éducation consacré à l'avenir de l'école, en trois grands chapitres : penseurs, acteurs, passeurs. Pour la partie penseurs, il est fait appel aux utopistes de l'éducation : Robert Owen qui crée en 1816 une école laboratoire pour instruire les enfants du peuple, John Dewey pour qui l'école était une manière d'expérimenter la démocratie, Paolo Freire qui a su imposer une "pédagogie des opprimés" s'appuyant sur le pouvoir créateur des élèves en Amérique Latine, Ivan Illich qui a remis en question la confiscation de l'éducation par l'institution scolaire... Une utopie toujours présente avec Marcel Gauchet, Michel Benasayag, Edgar Morin et Thierry Paquot : "Dans les utopies, l'enfant est considéré comme un humain à part entière, avec des désirs, des droits et des devoirs."
Au moment où s'ouvre la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, la sociologue Dominique Schnapper explique que la question de l'intégration ne se pose pas qu'aux descendants de migrants, mais concene la société tout entière.